Bruay : ressort cassé ou très fortement distendu ?

Il ne reste que deux journées et Bruay (14e, 29 points) en aura terminé avec son pénible calvaire. La démobilisation couve et Calais (4e, 41 points) n’a pas eu à forcer son talent pour s’imposer largement.

Les Bruaysiens sont en souffrance et depuis quelques semaines n’ont plus l’envie de se transcender. Ils ont abdiqué : bons derniers, ils sont condamnés à la relégation.

Par respect pour les supporters qui se déplacent encore à la salle Julien-Poirier, ils pourraient esquisser un sursaut d’orgueil. On n’assisterait pas au genre de rencontre à laquelle le maigre public à assister samedi soir.

Des joueurs à la tête basse, sans envie, loin des débats. Certains auraient-ils déjà des envies d’ailleurs ? Compréhensible en cette fin d’exercice raté, mais qu’au moins ils le terminent proprement avant de partir sous d’autres cieux.

Bruay a totalement perdu ce collectif qui faisait sa force par le passé. Se contentant d’exploits individuels sporadiques, les Bruaysiens réussissaient quand même à virer en tête au premier quart-temps grâce à un primé du milieu de terrain de leur très combatif capitaine Pierre-Joseph.

Trop approximatif

Haranguant ses troupes il ne réussissait pourtant pas à fédérer un groupe laxiste qui perdait son basket, se désunissait, commettait beaucoup trop d’erreurs. Jouant approximativement, en ordre dispersé et absent des duels, Bruay subissait les coups de boutoir des Maritimes qui, en plus ne manquaient pas d’adresse.

«  Notre zone presse les a contenus puis déstabilisés et dans leur situation, ils ont vite baissé pavillon. Ensuite nos rotations ont fait la différence car ils n’ont pu répondre au défi physique  », analysait Christian Cléante le coach calaisien. «  Dès qu’on subit, on baisse la tête. On manque de caractère. Cette saison n’aura été qu’une accumulation de regrets  », posait quant à lui son homologue bruaysien Fabien Ryckeboer.

BRUAY - CALAIS : 66-93 (31-48) (21-18, 10-30, 21-14, 14-31). *

*Source : La Voix du Nord