Bruay de retour à la case départ après une saison dont on espérait mieux
Publié le 24 juin 2017 par Stéphane LENFANT
Des regrets, Bruay peut en avoir. Cette équipe avait les moyens de se maintenir en N2. « L’exigence du niveau, un groupe qui n’a pas toujours répondu aux attentes, qui a manqué de caractère, la réussite qui a fui. » Retour sans concession sur la saison avec l’entraîneur Fabien Ryckeboer.
Déception ou désillusion, dans le sens où la réalité diffère de ce qu’on imaginait ?
F.R. : « Désillusion non car on savait où on mettait les pieds. Déçu par notre entame de saison qui nous handicape. Mais le premier handicap a été l’intersaison avec une équipe à reconstruire à 60 %. »
Ce qui a été et ce qui n’a pas été ?
F.R. : « Le plus, c’est la bonne ambiance qui a soudé le groupe. Le moins, c’est cette trop bonne ambiance qui a endormi l’émulation et ne nous a pas permis de nous développer et de progresser. »
La machine a connu de nombreux ratés ?
F.R. : « Nous avons rarement fait des matchs complets avec des coups de mou au 3e quart-temps. Quand nous en étions capables, c’était plus à 7 ou 8 qu’à 10. »
Les joueurs ont-ils tout donné ? Étaient-ils impliqués, concernés ?
F.R. : « Ils ne le montraient pas forcément dans l’attitude. Mais c’est un fait : j’attendais plus de quelques joueurs. Faute de moyens, nous avions pris des paris. Certains furent gagnants, d’autres perdants. »
C’est difficile, voire pénible, de jouer toute une saison dos au mur ?
F.R. : « Nous avons cruellement manqué de caractère. Nous perdons sept matchs de 3 ou 4 points, avec une plus grande détermination on inversait le résultat. D’autres facteurs sont entrés en jeu, le manque de réussite, des arbitrages défavorables ou encore le flot de blessés surtout en fin de saison où il nous fallait toutes nos forces. »
Le métier, l’expérience de certains n’ont pas prévalu. Avez-vous manqué de leaders ?
F.R. : « Trop de joueurs ont été défaillants et le peu qui donnait satisfaction a passé du temps à l’infirmerie. Des leaders nous en avions sur le plan sportif, mais pas assez dans l’état d’esprit. »
L’arrivée de Vukosavljevic n’a-t-elle pas été trop tardive ?
F.R. : « Il aurait fallu l’avoir dès le début pour se donner un championnat différent. Son arrivée décalée nous a obligés à remettre en cause tout le système que nous avions mis en place durant les matchs amicaux. Nous avons fait deux saisons en une. Il a eu un effet positif tout de suite mais cela ne s’est pas propagé dans le temps. Comme toute l’équipe, il a subi la saison. »
Dans cette division hybride, les amateurs peuvent-ils vivre aux côtés des professionnels ?
F.R. : « Quand on pense que notre budget était parfois le tiers de celui de notre adversaire, il est difficile d’avoir, comme lui, un effectif pléthorique de qualité. On peut aussi choisir de ne prendre que sept joueurs et trois novices en espérant que tout se passe bien. La N2 est impitoyable mais fascinante. On veut y retourner. »
Quels visages la saison prochaine ?
La relégation en N3 est synonyme d’exode de joueurs. Les motivations ? «
Cette saison encore, Bruay va devoir faire face à de nombreux départs et injecter du sang neuf dans un groupe où ne subsisteront que quelques anciens. Aude Pierre-Joseph, pierre angulaire de l’USOBL, Quentin Dekeuster le jeune meneur qui s’est révélé en N2, Jonathan Verbeke l’homme de toutes les situations et de tous les postes et Erwan Devynck le jeune équipier modèle.
Nicholas Bohling réfléchit à son avenir. Vukosavljevic, Sani, Samake quittent l’Artois pour une destination inconnue.
Bleyaert a choisi Dourges (N3) comme nouveau terrain de jeu. Pinasseau, tributaire de la carrière professionnelle de sa compagne Kamila Stepanova, championne de France avec l’ESBVA-LM, va découvrir la Hongrie.
Peu d’arrivées en revanche avec pour l’instant la seule signature de Maxime Dekeuster (frère de Quentin), ailier, en provenance de Lille. En coulisse, les tractations continuent pour composer une équipe dont l’objectif sera de se mêler à la lutte pour l’accession.*
* Source : La Voix du Nord